La dépression, qu’est-ce que c’est ?
Causes
Génétique
Des études à long terme dans des familles et des jumeaux (non séparés ou à la naissance) ont montré que la dépression a une composante génétique spécifique, mais les gènes spécifiques impliqués dans la maladie n’ont pas été identifiés. Non. Par conséquent, des antécédents familiaux de dépression peuvent être un risque. facteur.Biologie
La biologie du cerveau est complexe, mais des déficiences ou des déséquilibres de certains neurotransmetteurs, comme la sérotonine, se retrouvent chez les personnes souffrant de dépression. Ces déséquilibres perturbent la communication entre les neurones. D’autres problèmes tels que B. Les troubles hormonaux (hypothyroïdie, prise de contraceptifs oraux, etc.) peuvent également contribuer à la dépression.Événements de la vie
La perte d’un proche, un divorce, une maladie, la perte de son emploi ou tout autre traumatisme peut déclencher une dépression chez les personnes prédisposées à la maladie. De même, les mauvais traitements ou les traumatismes vécus dans l’enfance rendent plus sensibles à la dépression à l’âge adulte, notamment parce qu’ils perturbent durablement le fonctionnement de certains gènes liés au stress.Comorbidités
La dépression est fréquemment présente dans de nombreux problèmes psychiatriques. Les résultats du National Comorbidity Survey(en) (1990-1992) rapportent que 51 % des individus dépressifs souffriraient d’anxiété durant toute leur vie. Les symptômes anxieux peuvent avoir un impact sur le trouble dépressif, causer une guérison tardive, une augmentation du risque de rechute, ainsi qu’un plus grand handicap, et des risques élevés de suicide. Il existe un lien entre le stress, l’anxiété et la dépression qui peut être mesuré et démontré biologiquement. Il existe un risque élevé d’abus substantiel et d’alcoolo-dépendance, et environ un tiers des individus diagnostiqués de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité développent une dépression comorbide. La dépression est aussi fréquemment retrouvée chez les individus souffrant de trouble de stress post-traumatique.
La dépression accompagne souvent les douleurs physiques intenses. Un ou plusieurs symptômes douloureux surviennent à 65 % chez les patients dépressifs, et environ 85 % des patients victimes de douleurs souffrent de dépression. La prévalence est plus faible en médecine générale qu’en pratique spécialisée. Le diagnostic de la dépression est souvent inexistant ou tardivement effectué, et la dépression peut s’aggraver avec le temps. Elle peut également s’aggraver lorsque les symptômes dépressifs sont incorrectement traités.
La dépression est associée à un risque élevé de maladie cardiovasculaire, indépendamment d’autres facteurs de risques, et directement, ou indirectement, liée à des facteurs de risques comme le tabagisme et l’obésité. Les individus souffrant de dépression suivent plus rarement un traitement médical pour prévenir les troubles cardiovasculaires, ce qui augmente les risques d’en développer. Dans les soins qu’il prodigue, un cardiologue peut ne pas reconnaître la dépression comme une cause compliquant un problème cardiovasculaire.
La dépression peut causer des dysfonctions cognitives qui peuvent perdurer même après guérison.
En psycho-oncologie adulte, on estime qu’environ 15 à 25 % des patients qui ont reçu un diagnostic de cancer souffrent de dépression. Les raisons en sont multiples, mais la douleur augmente les risques d’épisodes dépressifs.
Traitement
Le traitement du trouble dépressif repose sur plusieurs méthodes à aborder parallèlement, un traitement médicamenteux à partir d’antidépresseurs, une psychothérapie et une aide psychosociale. Pour les formes résistantes, l’électroconvulsivothérapie peut être nécessaire.
La psychothérapie est le traitement de choix pour les patients de moins de 18 ans. L’hospitalisation peut être nécessaire dans certains cas aigus : s’il y a auto-négligence, risque significatif de se blesser ou de blesser autrui ou lors d’une crise suicidaire. La durée du trouble varie beaucoup, pouvant aller d’un épisode qui se résout en une semaine à une succession d’épisodes dépressifs majeurs pouvant durer sur des années. Le traitement médicamenteux peut être orienté sur le traitement de troubles associés, par exemple des troubles du sommeil ou l’anxiété. Le traitement doit être le plus individualisé possible en fonction des besoins du patient. La correction du taux de testostérone apporte un effet bénéfique sur le traitement de la dépression
De plus, de nouvelles approches mènent vers des traitements spécialisés en fonction des rythmes circadiens des patients. Ce traitement, dit chronothérapie, cherche à traiter les symptômes de la dépression en prenant en compte l’horloge corporelle des patients.[réf. nécessaire]
Psychothérapie
La psychothérapie peut être effectuée individuellement, en groupe ou en famille, par un professionnel de la santé mentale incluant psychothérapeute, psychiatre et psychologue. Avec des formes plus chroniques et complexes de dépression, un mélange de médicaments et de thérapies peut s’effectuer.
La psychothérapie cognitivo- comportementale (TCC) est un traitement ayant montré son efficacité sur la dépression chez les enfants et adolescents. Les TCC et les thérapies interpersonnelles (TIP) sont des thérapies principalement effectuées chez les adolescents. Chez les patients âgés de moins de 18 ans, selon la National Institute for Health and Clinical Excellence (en), la prise d’un médicament doit être effectuée conjointement avec une thérapie psychologique comme la TCC, la thérapie interpersonnelle et la thérapie familiale. Elle obtiendrait des résultats équivalents à ceux des antidépresseurs de deuxième génération.
La psychothérapie se révèle efficace chez les individus plus âgés. Une psychothérapie bien effectuée peut réduire considérablement la récurrence de la dépression même après qu’elle est terminée ou remplacée par des séances de rappel.
La forme de psychothérapie la plus étudiée pour la dépression est la TCC qui apprend aux patients les moyens de lutter contre les pensées (cognitions) négatives et persistantes pour ainsi changer les comportements contre-productifs. Une recherche effectuée au milieu des années 1990 explique que les TCC pourraient être aussi efficaces, voire plus efficaces, que les antidépresseurs chez les patients souffrant de dépression modérée à sévère. Les TCC peuvent se révéler efficaces chez les adolescents dépressifs, bien que son efficacité sur des épisodes sévères de dépression reste à prouver. Plusieurs facteurs prédisent le succès des TCC chez les adolescents : haut niveau de pensées positives, sentiments d’échec diminués, pensées négatives et distordues diminuées. Les TCC sont également efficaces dans la prévention contre les rechutes. Plusieurs variantes de psychothérapies cognitivo- comportementales ont été utilisées chez les patients dépressifs, les plus notables étant la thérapie rationnelle-émotive et plus récemment la thérapie cognitive s’appuyant sur la pleine conscience.
La psychanalyse, fondée par Sigmund Freud, s’appuie sur la résolution des conflits mentaux inconscients. Des techniques psychanalytiques sont utilisées par certains praticiens pour soigner les patients atteints de dépression. Une autre technique plus pratiquée et éclectique, appelée la psychothérapie psychodynamique, s’appuie sur la psychanalyse, mais principalement sur les causes sociales et interpersonnelles. Dans une méta-analyse d’essais contrôlés de psychothérapie courte psychodynamique et de soutien, l’amélioration s’est avérée aussi efficace que la prise médicamenteuse pour la dépression légère à modérée.
La logothérapie, une forme de psychothérapie existentielle développée par le psychiatre autrichien Viktor Frankl, se fonde sur le vide existentiel associé à des sentiments de futilité et d’insignifiance. Il est indiqué que ce type de psychothérapie se révélerait plus efficace chez les adolescents plus âgés.